GARR et Oxfam ont assisté activement aux recommandations de l’OBMEC


Le Groupe d’appui aux rapatriés et refugiés(GARR) et Oxfam, en compagnie de plusieurs représentants d’institutions nationales et internationales, publiques et privées, ont pris part, le mercredi 15 mars, à l’atelier de réflexion dirigé par l’Observatoire binational sur la migration, l’éducation, l’environnement et le commerce(OBMEC). C’était l’occasion pour les représentants des ces institutions de peaufiner les recommandations déjà formulées par les chercheurs haïtiens et dominicains avant de les soumettre aux autorités gouvernementales des deux pays, en vue d’élaborer de véritables politiques publiques à cet effet.

Quelques jours après la République Dominicaine, Haïti a tenu son atelier de réflexion dans l’enceinte de l’Université Quisqueya, autour des mêmes thématiques, à savoir la migration, l’éducation, l’environnement et le commerce, en présence d’une brochette d’éminents chercheurs des deux pays regroupés au sein de l’Observatoire binational sur la migration, l’éducation, l’environnement et le commerce (OBMEC) et d’une dizaine de représentants d’institutions œuvrant à la frontière, tels que ceux du GARR, d’Oxfam et de l’Union européenne, principal bailleur de fonds de cette recherche.

À en croire le chargé des affaires politiques de l’Union européenne, M. Raphael Brigandi, l’atelier de réflexion rentre dans le cadre d’une étape de validation technique des recommandations faites par les chercheurs de l’Observatoire.

L’objectif de cet atelier, lit-on dans la note de presse, est de soumettre à discussion le travail préliminaire sur les principales recommandations pour l’élaboration des politiques publiques dans les deux pays.

Le rôle de l’observatoire, financé à hauteur de 900 mille euros, est de produire des analyses et des recommandations conjointes sur des thématiques binationales clés qui doivent ensuite alimenter l’agenda politique des deux cotés de la frontière, a déclaré de M. Brigandi lors de son discours de circonstance.

Parmi les recommandations clés formulées dans le cadre de ce projet lancé depuis 2012 et financé à plus de 50 millions d’euros par l’UE, se trouvent entre autres la révision et la modification si nécessaire du Protocole d’Entente de 1999 entre Haïti et la Rép. Dominicaine sur les rapatriements comme prévu dans l’agenda de la CMBDH depuis 2012; la révision et l’amélioration de l’implémentation du PNRE tout en accélérant le processus d’identification et la documentation des nationaux, notamment les migrants; l’établissement d’un système harmonisé et flexible des tarifs douaniers pour les marches frontaliers et enfin, la création d’une table de dialogue interinstitutionnel entre les deux pays.

Intéressé à ces propositions constituant la toile de fond du projet Économie informelle destiné aux travailleurs frontaliers du secteur informel dont il est le coordonateur, M. Nicola Pin d’Oxfam s’est montré réjoui d’une telle initiative.

Selon M. Pin, qui assistait à l’atelier commerce, plusieurs de ces recommandations sont à même d’aiguiser davantage la compréhension des agents du projet Fwontyè San Fòs Kote coexécuté par Oxfam, GARR et d’autres institutions partenaires dans les zones frontalières de Ganthier, Belladère et Ouanaminthe, notamment sur les questions relatives au maintien de la table de concertation et au commerce binational.

Quant à l’expert en plaidoyer du GARR affecté au projet Fwontyè San Fòs Kote, James PETION qui participait à l’atelier de Migration, il a tenu à formuler des réserves sur les recommandations allant dans le sens de protection, de promotion et sécurité sociales. Ce dont les chercheurs ont promis de mettre en discussion, à côté des réserves formulées sur la question du genre, pour le plus prochain atelier prévu au début du mois d’avril lors du lancement du site d’information de l’OBMEC.

 

 

Rédacteur: J.P

 

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